Peu d'oeuvres de la culture populaire internationale sont aussi riches en symboles. Parcours initiatique de l'enfance vers le monde des adultes, le chemin du jeune Tetsurô le conduit sur les voies de la conscience sans quitter les sentiers de l'innocence... Une oeuvre magistrale à la mesure des talents de conteur de Leiji.


GINGA TETSUDÔ 999 : Analyse de la série


Il serait difficile de donner ici un synopsis pour chacun des 113 épisodes de la série GINGA TETSUDÔ 999 (auxquels s'ajoutent 3 téléfilms) : non seulement parce que ce serait une trop longue entreprise, mais aussi parce que nous n'avons pas visionné l'intégralité de cette oeuvre, dont seuls les 38 premiers épisodes ont été doublés et diffusés en France (32 seulement ayant fait l'objet d'une sortie VHS chez Manga Distribution*). Les quelques autres épisodes que nous avons pu visionner (notamment grâce à des cassettes VHS japonaises) ne sont pas radicalement différents de ce qui est déjà paru chez nous. Tout au plus constate-t-on des différences au niveau du chara design, tant il est vrai qu'une série d'une telle longueur implique rarement la même équipe d'animation du début à la fin ; or dans le cas d'un personnage comme Maetel, héroïne centrale de la série qui se devrait d'être toujours la même, les différences d'aspect sont plus que flagrantes, comme en témoignent ces deux séries d'images... (cliquez ici)

Mais laissons de côté ces considérations d'ordre technique, et attachons-nous à l'oeuvre en elle-même. GINGA TETSUDÔ 999 est une adaptation fidèle du manga, d'abord parce que la plupart des histoires sont reprises en animation, mais aussi par rapport à l'esprit même de l'oeuvre, qui n'est absolument pas dénaturé. On peut dire sans risque de se tromper que, de toutes les séries télévisées adaptées de l'univers de Leiji, celle-ci est sans conteste la plus proche de l'esprit de l'oeuvre originale. Leiji est (et cela n'échappera à personne) un merveilleux raconteur d'histoires, et l'on aurait pu craindre que cet univers sensible, fantastique et si particulier supporte mal le passage à un format aussi ingrat que la série d'animation télé, tributaire d'impératifs d'audience et de respect des codes propres aux programmes pour la jeunesse. Adapter une oeuvre aussi complexe sans la dénaturer n'était pas évident, mais le résultat est spectaculaire ; en plus, comme nous le disions en introduction, cette série a très bien vieilli.

- Un parcours initiatique
- de l'importance des manteaux...
- Sexualité et rapport au corps
- L'absence du père

* qui n'a d'ailleurs pas très bien marché faute d'avoir correctement ciblé le public concerné et ses attentes — mais c'est un autre débat...


 
Ginga Tetsudô 999 © 1977-81 Leiji Matsumoto / Tôei Animation
Ce dossier exclusif © 2003 Stéphane Beaumort / BIS Productions