1938-1960
:
un jeune artiste prometteur
 Akira
Matsumoto nait en 1938 et vit toute son enfance au Japon, sur l'île
de Kyûshu. Comme beaucoup d'autres, il est attiré par le manga grâce à
l'oeuvre du "Walt Disney japonais", Osamu Tezuka
(auteur plus tard rendu célèbre dans le monde entier par ses séries Astro
Boy et Le Roi Léo). Dès l'âge de neuf ans, il
réalise ses premières BD, déjà empreintes
de guerre, d'aventure et de SF, avec des titres comme Doctor
Faust, X27 ou
Dragon Tiger, mais  ces
oeuvres de jeunesse n'ont bien entendu jamais été publiées,
à l'exception de Bôkenki,
réalisé en 1953 (avec un pirate du nom de Kingston
préfigurant Albator), qui a été inclus dans
un recueil en 1998.
 Enfin,
Akira participe en 1953 à un concours de bande dessinée qui lui
permet de publier en février suivant son premier manga, une histoire de
seize pages intitulée Mistubachi no
Bôken - Honey Bee Adventures
(les aventures d'une abeille) dans le magazine Manga
Shônen. Il n'a alors que quinze ans ! Dès lors, Akira
réalise de nombreuses petites histoires qu'il propose aux magazines,
mais peu se verront publiées...
Et puis, en 1957,
Akira arrive à Tokyo, où il poursuit ses études tout en travaillant
sur ses mangas. Dès le mois de mai, le nom d'Akira Matsumoto
commence à apparaître dans chaque numéro ou presque
de les revues Shôji et Shôji
Club, et il commence alors à se faire un nom dans cet
univers grâce à de nombreuses BD à l'eau de rose pour
les filles, ce qui ne sera jamais pour lui un travail très passionnant....
 Au
milieu de toutes ces petites histoires sans grand intérêt,
certaines créations se distinguent par leur durée ou leur
originalité : Ganjisu no Me
et surtout Wakare no Waltz
(Leur valse) en 1957, Gin no Tani no
Maria (Maria de la vallée d'argent) en 1958,
Mizu no Okâsan (La
mère des eaux) et  Leclaire
Kyôdai no Tabi (adaptation du "Tour de la
France par deux enfants", série populaire sur la chaîne
de télé NHK) en 1959.
Akira commence
à travailler de plus en plus souvent pour des magazines à
destination des garçons, et en 1960, il réalise son premier
western à succès, Laramee Tokujô,
qui paraîtra pendant deux ans. Rapidement, le style encore empreint
de la patte du maître Tezuka s'individualise, et les thèmes
qu'aborde Akira et les situations qu'il dépeint commencent
de plus en plus à se démarquer par leur originalité.
biographie réalisée
par Stéphane Beaumort pour ARCADIA 2000 © 2002 BIS Productions
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