Cela faisait de nombreuses années que le projet tenait Leiji Matsumoto à coeur. Dès le premier volume du manga en 1989, intitulé Niebelungen no Yubiwa 1: Rhine no Ogon (L'anneau du Nibelung: L'or du Rhin), il affichait un projet ambitieux: Réaliser un récit qui non seulement renforce la cohérence de son univers en explicitant les liens qui unissent ses personnages principaux, mais aussi qui s'inspire de la mythologie nordique à la façon des opéras Wagnériens.

Le résultat rend en fait l'univers d'Harlock & Co. encore plus confus qu'il ne l'était (ce qui n'est pas peu dire) et l'histoire s'étire en longueurs insupportables, Leiji remplissant des pages de ciels étoilés et de vues de l'Arcadia, et multipliant les cases de dialogues dans des scènes où rien ne se passe ou presque. Voici maintenant qu'il y a deux générations de Harlock et de Tochirô pères et fils, sans aucune mère (transfert d'ADN oblige), de nombreux détails contredisent méchamment les hsitoires déjà établies, les dieux s'ennuient et nous font bailler aussi. A défaut d'un opéra mythique, c'est plutôt une symphonie pathétique que nous livre ici l'auteur, passé à côté d'une occasion extraordinaire de toucher une nouvelle génération avec son univers. Même les dessins ne sont pas à la hauteur de ce qu'il a pu faire.
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